La structuration des repas
Accouchement

La structuration des repas

Après un an, la phase de diversification est bien avancée. Votre enfant est maintenant prêt à découvrir les repas des « grands ». Mais gare à ne pas brûler des étapes, ses besoins nutritionnels demandent encore bien des spécificités. Comment vivre cette transition en toute sérénité ? C’est parti.

Dans l’assiette des 1-3 ans

Période charnière dans l’apprentissage de l’alimentation, votre enfant fait l’expérience de nouvelles saveurs, nouvelles textures, nouveaux aliments, mais n’abandonne pas le lait pour autant ! Les apports nutritionnels contenus dans le lait lui sont toujours indispensables. Optez alors pour une dose quotidienne de 500ml à 800ml, lait et équivalents laitiers confondus (laitages, fromages).

AVIS D’EXPERT : quel apport laitier entre 1 et 3 ans ?

  • Les laits de croissance
    En plus du calcium, les laits de croissance apportent fer, acides gras essentiels, zinc et vitamines… et limitent les apports de protéines et de sel, excessifs dans le lait de vache.
  • Les laitages pour enfants en bas âge
    Même si les apports de ces laitages ne sont pas équivalents à ceux du lait de croissance, ils contiennent deux fois moins de protéines que les laitages courants et certains sont enrichis en fer et /ou en acides gras essentiels. De plus ils sont conformes à la réglementation des aliments destinés aux enfants en bas âge. Vous pouvez facilement préparer des yaourts à la maison à partir de lait de croissance, en suivant les recettes Mpedia.
    Ces laitages spécifiques pour enfants en bas âge et les yaourts au lait de croissance sont préférables mais il est cependant possible de donner de temps en temps des laitages « destinés » aux adultes.
  • Des fromages en tout genre
    Pâte dure, pâte molle, au goût prononcé… qu’importe ! A partir d’un an les fromages au lait cru peuvent être proposés. Veillez seulement à respecter la quantité quotidienne de lait et équivalents lactés recommandée.

Le lait de vache n’est pas adapté aux besoins de l’enfant de moins d’1 an, et le lait de croissance reste bien préférable jusqu’à trois ans et même davantage.

Un menu quotidien, c'est :

  • 5 portions de fruits et légumes par jour.
    A noter qu’une portion équivaut à 80g environ.
  • Des produits céréaliers (pain, riz, pâtes, semoule, etc.) et des féculents (pomme de terre, lentilles et autres légumes secs), à chaque repas.
  • 20g par jour entre 1 et 2 ans, et 30g entre 2 et 3 ans, de viande (les abats et la viande rouge sont riches en fer…), ou poisson ou œuf.

Pour en savoir plus, quels poissons donner à mon enfant ?

Il est conseillé de donner du poisson 2 fois par semaine :

  • 1 fois du poisson maigre (cabillaud, colin, merlan, sole, etc.),
  • 1 fois du poisson gras (saumon, maquereau, sardine, hareng).

A éviter :

Eviter certains poissons apportant potentiellement du PCB (anguille, barbeau, brème, carpe, silure), ou du méthyl-mercure : espadon, marlin, siki, requin et lamproie.

A limiter :

La consommation des poissons prédateurs sauvages doit être limitée : lotte (baudroie), loup (bar), bonite, empereur, grenadier, flétan, brochet, dorade, raie, sabre, thon.

Des matières grasses non cuites

(2 cuillères à café environ dans les légumes) en privilégiant les matières grasses végétales de type huile de colza, noix, soja… et quelques fois du beurre ou de la crème fraiche.

Passé 2 ans, votre enfant est moins enclin à découvrir de nouvelles saveurs. La période dite de « néophobie » entre en jeu. Pas d’inquiétude : chacun évolue selon son propre rythme. Il est inutile de le forcer à manger un aliment refusé. Proposez-lui de nouveau quelques jours, bien souvent il aura changé d’avis, même s’il faut parfois aller jusqu’à une dizaine de tentatives!

Dans l’assiette des 3-6 ans

Votre enfant mange maintenant comme vous, en quantité adaptée naturellement et de manière variée et équilibrée. Aussi, proposez-lui quotidiennement :

  • 5 portions de fruits et légumes
  • Des produits céréaliers (semoule de blé ou de maïs, pain, pâtes, riz, quinoa, etc.) et féculents (pomme de terre, lentilles, pois-chiche, haricots secs, etc.) à chaque repas.
  • Du lait et produits laitiers (fromage, yaourt…) 3 à 4 fois par jour, soit entre 500 et 800 ml par jour.
  • De la viande rouge ou blanche (poulet, veau, etc.), ou des abats (boudin noir, foie, rognons, etc.), ou du poisson 2 fois par semaine : 1 fois du poisson maigre (cabillaud, colin, merlan, sole, etc.), et 1 fois du poisson gras (saumon, maquereau, sardine, hareng ) ou un œuf.

Une astuce pour mieux s’y retrouver : la portion journalière de viande + poisson + œuf ne doit pas excéder les 10g par année d’âge en cours. Ainsi, un enfant de 3 ans (4e année) pourra en manger 40g, et ainsi de suite…

  • Des matières grasses ajoutées, végétales (huile de colza, de noix…) ou animale (beurre, crème fraîche…), de préférence crues.
  • Les sucreries (confiseries, glace, soda) peuvent être données en petite quantité dans les moments festifs, sans devenir une habitude. Habituez votre enfant à boire de l’eau pure, à volonté.

AVIS D’EXPERT : une bonne alimentation passe par…

  • 4 repas par jour, en famille (ou en collectivité) et sans écran, en privilégiant la convivialité,
  • Des produits frais ou surgelés et de saison, éventuellement « bio ».
  • Apprenez à faire confiance à votre enfant sur les quantités dont il a besoin pour tenir toute la journée (hors doses à ne pas dépasser) sans jamais le forcer à finir son assiette !
  • Évitez de réprimander ou de punir votre enfant s’il a peu mangé, ou de le féliciter s’il a bien mangé.

Les repas en famille, de précieux moments

Les repas en famille sont des moments idéaux pour développer la confiance et la curiosité de votre petit bout face à de nouveaux aliments et lui faire découvrir de nouvelles saveurs. Véritables moments de partage, ils sont l’occasion parfaite de passer un bon moment en famille ! Pour ancrer cette habitude dans votre quotidien, n’hésitez pas à le faire participer à la préparation et à la mise en place de la table. Les repas en collectivité permettent aussi de favoriser la découverte d’aliments nouveaux en imitant les autres enfants.

Ces moments de convivialité permettent aussi à votre enfant de développer, petit à petit, son autonomie. Rapidement, il sera à-même de manger tout seul à table. Mais n’oubliez pas de l’équiper d’un bavoir et de couverts adaptés (bouts ronds obligatoires pour commencer !) pour éviter tout accident. Profitez-en aussi pour l’initier aux bonnes habitudes de maintien à table (pas d’écran, ne pas parler la bouche pleine…) et à la propreté.

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